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 بيان مؤتمر طرابلس، يونيو الجزء الثاني 1962

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مُساهمةموضوع: بيان مؤتمر طرابلس، يونيو الجزء الثاني 1962   بيان  مؤتمر طرابلس، يونيو    الجزء الثاني 1962 Emptyالثلاثاء أكتوبر 26, 2010 5:10 pm

Les problèmes qui eu résultantsont d'ordre économique et social mais relèvent, surtout, de la conceptionpolitique et de I'organisation. Il ne suffit pas de lancer des campagnesnationales et internationales en vue de rassembler une aide sur le plan de 1’habitat,de I'alimentation et de I'hygiène. Ce problème, le plus grave qui soit néde la guerre, résume d'une façon tragique, les immenses bouleversements queconnaît notre pays. Il réclame non pas des mesures fragmentaires etexpéditives, mais une solution en profondeur et des décisions d'une portésociale réelle s'intégrant dans un plan d’ensemble. La révolutionéconomique et sociale commencera par ce secteur ou manquera son départ. On la jugera A I'occasion de Cette épreuve qui sera déterminante pour sondéveloppement ultérieur.
Lefutur gouvernement algérien se trouvera devant un pays exsangue. D'immenses zones rurales ou la vie avait été intense ne sont plus que despaysages désolé. Dans les grandes et moyennes villes une misèreeffroyable ronge la population qui s’entasse dans les vieux quartiers et lesbidonvilles. Il faudra, sans plus tarder, rompre ce cercle infernal enprocurant du travail aux adultes, en scolarisant les enfants, en luttant contrela famine et la maladie et en ramenant le goût de la vie par la mise en trainde la reconstruction collective du pays.
Un territoire occupémilitairement, une paix sans cesse menacée par les colonialistes récalcitrants,une administration hostile et portée à I'obstruction systématique, une économieperturbée et anarchique, un pays à moitié détruit, des problèmes sociauxgraves, innombrables et urgents, voilà ce dont I'Algérie hérite à la veille deson indépendance.
6 - La souveraineté a étéreconquise mais tout reste A faire pour donner un contenu à la libérationnationale.
Tous ces obstacles quihandicapent le démarrage du nouvel Etat et I'amorce des grandes fiches de la Révolution sont encoreaggravés par les manœuvres de l’ennemi colonialiste.
Aprèss’être longtemps opposé A notre indépendance, le gouvernement français tente,aujourd'hui, d'agir sur elle et de I'orienter selon les exigences de sapolitique impérialiste.
Le accords d’Evian constituentune plate-forme néo-colonialiste que la France s'apprête a utiliser pour asseoir etaménager sa nouvelle forme de domination.
Les impérialistes français fonttout pour que le tournant tactique esquissé par le FLN 'a Evian se transformesen. retraite idéologique et aboutisse A une renonciation pure et simple auxobjectifs de la Révolution.
Le gouvernement français nes'appuiera pas seulement sur ses .forces armées et sur la minorité françaisepour infléchir I'évolution de I'Algérie. 11 exploitera avant tout lescontradictions politiques et sociales du FLN et tentera de trouver au sein dece mouvement des alliés objectifs qui seraient susceptibles de se détacher de la Révolution pour seretourner contre elle.
Cette tactique impérialistepeut se résumer comme suit susciter dans les rangs du FLN une ((3èmeforce )) qui serait composée de nationalistes modérés attachés a'I'indépendance mais hostiles à toute action. conséquente sur le planrévolutionnaire ; opposer les é1èments de cette ((3éme force)) auxmilitants etaux cadres qui, sur la base des aspirations populaires,resteront fidèles à la ligne anti-impérialiste.
Le désir évident dugouvernement français est que la tendance (( modérée )) l’emporte au sein duFLN sur les forces révolutionnaires proprement dites, ce qui rendrait possibleune expérience Franco-FLN dans le cadre du néo-colonialisme.
Il serait irréaliste de penserque le démarrage de la Révolution ira de soi.
La plate-forme néo-colonialisteA laquelle la Francenous convie est, en fait, un terrain de ralliement pour les seules forcescontre-révolutionnaires.
C’est à coups de milliards que la France essayera d'attirer àelle toute une couche de gens mus par la cupidité, I'ambition personnelle, ouqui ont pris goût aux profits malsains de la guerre coloniale.
Elle tentera, A la faveur denos carences et de nos erreurs, de renverser le cours de la Révolution pourorganiser la contre-révolution.
C’est par la formulation netteet claire de nos objectifs, I'analyse lucide et impitoyable de nosinsuffisances et de ce qu'il y a d'inachevé, de confus et d'approximatif dansnos aspirations et nos idées, que les forces révolutionnaires du peuplealgérien, aujourd'hui dispersées, deviendront-une réalité consciente,organisée, ouverte sur I'avenir.
lV. - INSUFFISANCES POLITIQUES DU FLN ET'DEVIATIONS ANTI-REVOLUTlONNAIRES
Le FLN qui, au début de I'action insurrectionnelle du 1er Novembre 1954 avaitenvisagé la lutte armée sous le seul angle de la libération Rational n'a puprévoir tout ce que la guerre qui s’ensuivrait aurait comme implications etdéveloppements de nature diverse dans la conscience populaire et lasociété algérienne en général.
1- Le FLN ignorait lesprofondes potentialités révolutionnaires du peuple des campagnes. Le peuqu'il en savait concernait une situation longtemps statique, en surface, traditionnellementadmise comme vraie selon I'optique paresseuse des anciens partis nationalistes.
Il faut dire, à la vérité, que le FLN, tendance d'avant garde ses débuts, à laveille de se transformer en mouvement rompait, dans une certaine mesure, avecles pratiques, méthodes et conceptions des anciens partis. Mais cetterupture ne pouvait devenir salutaire et définitive qu’ en s'accompagnant, audépart, d'un effort -vigoureux de démarcation idéologique et d'une ligne delongue portée à La mesure des évènements en chaîne qu'on allait provoquer dansla société algérienne.
Or, il n’en fut à peu prés -rien sinon dans Le cadre d'une formulationimmédiate destinée, au moment de I'insurrection, à remettre ce nationalismes enmarche.
Le FLN ne s’est pas soucié de dépasser positivement le seul objectif inscrit auprogramme traditionnel du nationalismes, c’est-à-dire I'indépendance. D'autre part, il négligeait d’entrevoir 1'éventualité à plus ou moins brèveéchéance de deux faits majeurs que Le nationalismes classique n'avait jamais puconcevoir : le caractère même de La guerre coloniale dans un pays de peuplementintensif étranger promu, tout à la fois, au rang de mandataire, d'agent etd'auxiliaire de I'impérialisme français, Le fait que la lutte armé etl’engagement massif du peuple colonisé par lesquels on met brutalement en causeune domination coloniale séculaire ne se déroulent jamais selon un schémasommaire et un itinéraire simpliste qui aboutit sans encombre à la libérationnationale.
La contre-partie inévitable de I'oppression colonialiste totalitaire ainsiaffrontée ne peut être que la remise en question immédiate et automatique detoute La société opprimée. Cette remise en question spontanée secomplète, par la recherche et la découverte de nouvelles structures, denouveaux modes de penser et d'agir, en un mot d'un processus de transformationincessante qui constitue le courant même de la Révolution.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la porte révolutionnaire de la luttenationale est perçue et ressentie dans sa nouveauté et son originalité par lesmasses populaires plus que par les cadres et les organismes dirigeants. Ces derniers sont volontiers enclins à sous-estimer ou A surestimer certainsfaits nouveaux, A faire référence A d'autres mouvements révolutionnaires, à pratiquerle mimétisme idéologique, ce qui donne souvent à leurs conceptions un aspectdisparate et un caractère irréaliste.
Bien que confuse et informulée chez le peuple, sa conception du monde ou ilvit, à travers La violence de La guerre et les bouleversements sociaux, seprolonge en cheminements de pensée et d’examen plus ou moins sommaires aussilongtemps que dure la lutte armée et que se succèdent les faits observés parlui sans recours à 1’antécédent, à l’exemple, à l'analogie.
Fruitdu besoin et de la représentation fidèle par le peuple de I'universrévolutionnaire et de l’expérience collectivement vécue, cette originalité n'apas été suffisamment prise en considération alors qu’elle constitue l'un desacquis principaux de La Révolution.
2. --Contrairement A tout cela, nous avons assisté et nous assistons àune série de décalages très graves entre, d'une part, La conscience collectivelongtemps mûrie au contact des réalités, et, d'autre part, la pratique deI'autorité du FLN à tous les échelons. Très souvent, et par une interprétationpaternaliste, cette autorité a purement et simplement remplacé laresponsabilité politique qui est inséparable de l’effort doctrinal. Toujours située dans la perspective d'une lutte de libération qui à défaut d'untravail idéologique constant, était réduite le plus souvent à son aspecttechnique, cette notion d'autorité a vite fait d’engendrer des concepts qu'onpeut qualifier d'anti-révolutionnaires.
3. - Le FLN, ennemi acharné du féodalisme, s'il a bien combattu ce dernier àtravers ses institutions sociales routinières, n'a rien fait, en revanche, pours’en préserver lui-même certains niveaux de son organisation. Il a omis,à cet égard, que c’est précisément la conception abusive de I'autorité,I'absence de critères rigoureux et I'inculture politique qui favorisent lanaissance ou la renaissance de l’esprit féodal.
L’esprit féodal n’est pas seulement le fait d’un groupe social détermine,traditionnellement prépondérant par la possession agraire ou I'exploitationoutrancière d'autrui. Sa réalité dans les pays d'Afrique et d'Asie ;en tant que survivance d'une époque historique révolue, se traduit sous desformes diverses que revêtent parfois les révolutions même populaires quandelles manquent de vigilance idéologique.
De même qu'il y a eu des féodalités terriennes, il peut exister des féodalitéspolitiques, des chefferies et des clientèles partisanes dont l’événement estrendu possible par I'absence de toute éducation démocratique chez les militantset les citoyens.
En plus de l’esprit féodal qui a longtemps imprégné toute la vie du Maghrebdepuis la fin du Moyen Age dans les domaines économique, social, culturel etreligieux et que le FLN n'a pas su extirper radicalement, il faut noter aussi,un de ses effets les plus sournois . le paternalisme. Le paternalismeconstitue un véritable frein pour la formation politique et I'initiative conscienteet créatrice du militant et du citoyen.. il traduit un genre d'autoritéarchaïque, faussement débonnaire et anti-populaire et sécrète, fatalement, uneconception infantile de ta responsabilité.
Cette altération des valeurs révolutionnaires a eu également pour résultat decompenser la formation politique déficiente par des attitudes purementextérieures : le formalisme.
C’est ainsi que le patriotisme, l’esprit révolutionnaire, deviennent parfoissynonymes de gesticulation frénétique. De là le romantisme gratuit et legoût impudent pour I'inflation héroïque qui est contraire au tempéramentdiscret de notre peuple. Le formalisme dénote ainsi un alibi par lequelcertains veulent escamoter le travail révolutionnaire patient A travers ses apportsconcrets, ses taches obscures, et les obstacles qui affronte avec modestie , auniveau des masses populaires.
4- Un autre état d’esprit qu'onne dénoncera jamais assez parce qu'il a causé dans le passé politique de notrepays des ravages sans nombre et qui risque aujourd'hui encore, au même titreque les survivances féodales, de porter un grave préjudice à la Révolution : il s'agitde l’esprit petit bourgeois. Le manque de fermeté idéologique au sein duFLN a. permis a cet esprit de s'introduire dans les rangs d'une grande partiedes cadres et de la jeunesse.
Les habitudes faciles venues des anciens partis à clientèle urbaine, la fuitedevant la réalité en I'absence de toute formation révolutionnaire, la rechercheindividuelle des situations stables, du profit et des satisfactions dérisoiresd'amour propre, les préjugés que beaucoup nourrissent I'égard des paysans etdes militants obscurs, tout cela constitue les caractéristiques saillantes el’esprit petit-bourgeois. Cet esprit, qui s'imprègne volontiers d'unpseudo-intellectualisme, draine, A son insu, les concepts les plus frelatés etles plus nocifs de la mentalité occidentale.
De plus, il présente, 'atravers une nouvelle classe bureaucratique, un grand décalage par rapport 'a lamajorité du peuple.
L'indigence idéologique du FLN,la mentalité Féodale et l’esprit petit-bourgeois qui en sont le produitindirect, risquent de raire aboutir l’Etat algérien futur à une bureaucratiquemédiocre et anti-populaire dans les faits sinon dans les principes.
5. - l'une des causes essentielles qui ont entravé le développement du FLN sur leterrain idéologique, contribué à I'aggravation de toutes ses faiblesses et pesélourdement sur la situation générale de I'Algérie en guerre, réside dans led,écalage qui s’est produit entre la Direction et les masses populaires.
L'installation, aubout de la troisième année de lutte, de I'instance supérieure du FLN àl’extérieur, bien qu'étant le résultat d'une certaine nécessité du moment a, néanmoinsprovoqué une coupure avec la réalité nationale.
Cette coupure aurait pu être fatale au mouvement de libération tout entier.
L'une des conséquences les plus visibles de cet état de choses a été ladépolitisation progressive des organismes restés sur place et de ceux que la Direction a entraînés àsa suite ou créés à l’extérieur. il faut entendre par dépolitisationI'absence de toute ligne générale structurée idéologiquement et constituent unlien ferme entre I'Algérie et les Algériens de part et d'autre des frontières.11 faut entendre également par dépolitisation le fait de tolérer pendant lalutte armé des courants politiques disparates et contradictoires, descomportements individualistes échappait A tout contrôle etfaisant, parla-même, de certains responsables, des dignitaires fonction précise.
Par ailleurs, le G.P.R.A. qui s’est confondu, dés sa naissance, avec tadirection du FLN, a contribué à affaiblir du même coup les deux notions d’étatet de Parti.
L'amalgame des institutions étatiques et des instances du FLN a réduit cedernier 'a ne plus être qu'un appareil administratif de gestion. AI'intérieur, cet amalgame a eu pour effet de dessaisir le FLN de sesresponsabilités au profit de I'ALN et, la guerre aidant, de I'annihilerpratiquement.
L’expérience de ces sept années et demi de guerre prouve que, sans uneidéologie élaborée au contact de la réalité nationale et des masses populaires5 il ne saurait y avoir de parti révolutionnaire. La seule raison d'êtred'un parti est son idéologie. il cesse d’exister dés qu'elle vient à luimanquer.
LA REVOLUTION DEMOCRATIQUEPOPULAIRE
La guerre de libération menée victorieusement par le peuple algérien redonne àl'Algérie sa souveraineté nationale et son indépendance. Le combat n’estpas pour autant achevé. Il est appelé, au contraire, A se poursuivie afind’étendre et de consolider les conquêtes de la lutte armée par I'édificationrévolutionnaire de l’état et de la société.
Les taches de la Révolutiondémocratique populaire nécessitent, un examen des données objectives de laréalité.
1. - CARACTERISTIQUES DEL'ALGERIE
De par sa situation générale, I'Algérie se dégage 'a peine de la dominationcoloniale et de 1ere semi-féodale.
Cette double caractéristique ne disparaîtra pas automatiquement avecI'événement de I'indépendance. Elle persistera aussi longtemps que latransformation radicale de la société n'aura pas été réalisée.
A) Pays colonial,1'Algérie a subi pendant plus d'un seule une domination étrangère à base depeuplement prépondérant et d’exploitation impérialiste.
Les colonialistes français ont entrepris, par la guerre,l’extermination, le pillage et le séquestre, de détruire systématiquement lanation et la société algérienne. Plus qu'une simple conquête colonialedestinée A s'assurer le contrôle des richesses naturelles du pays, cetteentreprise a visé, par tous les moyens, ;I substituer un peuplement étranger aupeuple autochtone.
En effet, les envahisseurs français avaient tenté, en plein XIXéme siècle, derééditer contre les Algériens, l’entreprise d'anéantissement dont fut victimela société indienne d'Amérique à partir de la fin du XVéme siècle.
L'échec de ce plan contre-nature est dû au fait que la société algérienne,organisé dans le cadre d'une nation consciente et évoluée, a pumobiliser, pendant une quarantaine d'années, toutes ses forces et ses valeurspour faire face au danger.
Sa prospérité économique, la vigueur exceptionnelle de son people, sestraditions de lutte, son appartenance à une culture et à une civilisationcommunes au Maghreb et au monde arabe, ce sont la autant de facteurs qui ontlongtemps soutenu la résistance nationale.
Cette combativité prolongée, si elle n'a pas permis, en finde compte,de repousser l’envahisseur, a cependant eu le mérite historique d'avoircontrecarré, dans une large mesure, l’entreprise d’extermination et sauvegardéla permanence de la nation,
N'ayant pu atteindre complètement son objectif initial le colonialisme françaiss’est appliqué, par d'autres méthodes, à provoquer I'arriération et la mortlente de la société algérienne.
L'expropriation massive des terres, le refoulement systématique des Algériensvers les régionsincultes, la spoliation et le pillage des richessesnaturelles du pays et des biens nationaux, 1'étouffement de la culture et deslibertés élémentaires, ont eu pour résultats :
1e) L'implantation de plus enplus intensive d'un peuplement étranger conçu à la fois comme instrument deI'impérialisme et comme société coloniale vouée tout entière à la directionpolitique et administrative et il l’exploitation du peuple algérien;
2e) D'asseoir et de consolideren Algérie, les structures économiques et stratégiques de l’impérialismefrançais en fonction de son hégémonie au Maghreb et en Afrique Noire
3e) De cantonner lasociété algérienne, ainsi dépouillée de ses moyens et de ses possibilités, dansdes limites étroites qui la mettaient hors de l’évolution contemporaine.
Cefaisant, le colonialisme la condamnait à la régression dans le sens d'un retourau système féodaliste et à un mode de vie archaïque.
B) Payssemi-féodal, l'Algérie, comme la plupart des pays d'Afrique et d'Asie, aconnu le féodalisme en tant que système économique et social. Ce systèmese prolonge plus ou moins jusqu’a nos jours, après avoir subi, depuis 1830, unesérie de reculs et de transformations.
Le féodalisme est uneconception de la société qui correspond A une étape du développement deI'histoire de I'huma-.nité. Cette étape est aujourd'hui dépassée; le féodalismeconstitue un élément rétrograde et anachronique.
1)Au moment de la conquête coloniale, les féodaux algériens, qui étaient déjàimpopulaires, s’empressèrent de pactiser avec l'ennemi, n'hésitant pas àparticiper à sa guerre de pillage et de répression. L'émir Abdelkader,chef de l’état algérien et artisan de La Résistance, dut entreprendre, contre eux, unelutte implacable. C’est ainsi qu'il détruisit leur coalition par les deuxbatailles de Meharez et de la Mina en 1834. Dails sa politique traditionnelle, lecolonialisme s’est constamment appuyé sur les féodaux algériens contre lesaspirations nationales. C’est pour les sauver de La destruction et de la vindictepopulaire et les organiser en tant que corps permanent que le colonialismeprit, dans ce but, une ordonnance en 1838.
De castemilitaire et terrienne quelle était, la féodalité algérienne est devenueprogressivement administrative. Ce rôle lui, permis de poursuivre sonexploitation du peuple et d'agrandir ses domaines fonciers, Le corps des caïds,tel qu’il s’est perpétué jusqu'a nos jours, est l’expression la plus typique decette féodalité.
Parallèlement A ce féodalisme agraire et administratif,il convient de noter l’existence d'une autre sorte de féodalisme; Lemaraboutisme des grandes congrégations.
Ce dernier, qui avait pourtant joué avant 1830, et,épisodiquement jusqu’en 1871, un rôle positif dans la lutte nationale, s’estsouvent converti, d'une façon partielle, en un féodalisme administratif. Dans Le contexte obscurantiste dé la colonisation., il n'a cessé d’exploiter,par la superstition et des pratiques grossières, le sentiment religieux.
Ainsi, après avoir été l'allié du colonialisme au début de La conquête, Leféodalisme était devenu son auxiliaire le plus docile.
Dans le cadre de la lutte libératrice, le peuple algérien en mouvement, tout enébranlant l'édifice colonial a porté le coup de grâce au féodalisme en tant qu'organisationadministrative et patriarcale.
2e) Cependant, si Le féodalismedans sa forme organisée est mort, ses survivances idéologiques et ses vestigessociaux demeurent. ils ont contribué à altérer l’esprit de I’islam et entraînéI'immobilisme de La société musulmane.
Le féodalisme, produit de la décadence du Maghreb A un moment de son histoire,n'a pu se perpétuer que dans un contexte de valeurs sociales, culturelles etreligieuses elles-mêmes dégradées,
Reposant sur le principe d'une autorité patriarcale et paternaliste, sourced'arbitraire, il représente, de plus, une forme aigu de parasitisme. C’est par ces deux aspects qu'il favorise La persistance des structures etconcepts d'un autre age : esprit tribal, régionalisme, mépris et ségrégation dela femme, obscurantisme et tabous de toutes sortes. Toutes cesconceptions et pratiques rétrogrades qui se trouvent encore à 1'état diffusdans La vie rurale algérienne constituent un obstacle au progrès et A Lalibération de I'homme. La paysannerie algérienne, qui a toujours luttécontre I'oppression et 1'immobilisme inhérents au système féodal, ne pouvaispas, elle seule, en triompher. C’est la Révolution qu'ilrevient de liquider définitivement les survivances anti-nationales, anti-socialeset anti-populaires du féodalisme.
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